Monday, December 30, 2013

Ce que je crois

Il est important d'être le plus au clair possible avec sa vision du monde. Cet article est un travail en cours, le résultat de ma volonté de formaliser cette vision. J'ai cherché à présenter mes idées sous forme de croyances ("Je crois..."), inspiré par le credo de Stephen Bond, mais aussi parce qu'on m'a reproché à plusieurs reprises de ne croire en rien (plus par boutade qu'autre chose, j'en suis bien conscient). C'est l'occasion pour moi d'insister sur le fait que toutes les croyances ne sont pas égales et que certaines sont plus en rapport avec la réalité que d'autres. Il est facile d'avoir une opinion, plus difficile d'avoir une opinion informée.

Je considère donc le texte existant comme un premier jet, une sorte de brouillon, destiné à évoluer dans le temps, avec l'ajout d'autres croyances / points de vue, mais aussi la modification des points existants. Cet article est donc un "arrêt sur image", dont les mises à jour seront disponibles sur Github.
Je crois qu'il existe une réalité matérielle objective, unique, dans laquelle nous existons et avons nos expériences subjectives.
J'adhère donc à un point de vue réaliste et matérialiste (ou, pour être un peu plus précis, physicaliste et moniste). Cette croyance détermine à elle seule toute une série de concepts en lesquels je ne crois pas, car, de manière générale, pour moi, il n'existe rien en dehors de cette réalité matérielle dont il est question. Je ne crois par exemple pas en dieu (athéisme). De même, je ne crois pas en l'existence de l'âme (absence de dualisme) ; je crois que la conscience est une propriété émergente de notre cerveau (ce qui, en soi, n'explique rien et demeure, pour l'instant, un "mystère"). Je ne crois toutefois pas forcément que l'être humain pourra un jour comprendre l'entier de la réalité dans laquelle il évolue. En tout cas pas en se contentant de son seul cerveau. Je pense en effet que les ordinateurs et l'intelligence artificielle joueront un rôle fondamental dans la compréhension de l'univers.
Je crois que la raison, l'esprit critique et la méthode scientifique sont les meilleurs outils intellectuels que nous ayons à disposition pour expliquer la réalité et étendre notre connaissance de celle-ci.
Cette position n'est pas la même qu'un scientisme pur, selon lequel seule la science aurait son mot à dire et ce dans tous les domaines. La philosophie et l'art ont aussi leur rôle à jouer, par exemple (voir plus loin). Il faut également distinguer l'esprit scientifique comme idéal à atteindre et la science dans la pratique, par exemple dans le milieu académique ou dans l'industrie (pharmaceutique, en particulier), avec tous leurs enjeux politico-économiques. A ce sujet, Ben Goldacre explique à merveille en quoi consiste la "bonne" et la "mauvaise" science. Enfin, je crois que la science a un potentiel explicatif fantastique, loin d'être atteint à l'heure actuelle. Cela ne m'étonnerait pas qu'à l'avenir, certains domaines qui ne peuvent pour l'instant qu'être "éclairés" par la science (la politique, l'éthique, l'art, etc.) se retrouvent modélisés de manière bien plus complète par la science. En ce sens, je me rapproche peut-être tout de même d'une certaine position scientiste - qui n'aurait dans ce cas aucun sens péjoratif à mes yeux, de toute évidence.
Je crois qu'aucune explication objective du phénomène de la conscience ne peut être totalement "satisfaisante".
Les concepts de conscience et d'intelligence sont proches. Ce sont tous les deux des concepts "flous", qui échappent à une définition totalement convaincante. Toutefois, l'intelligence échappe moins à l'analyse rationnelle. Le domaine de l'intelligence artificielle avance lentement, mais sûrement, depuis plus de cinquante ans et il est possible de se mettre d'accord sur des conditions de test pour déterminer si une intelligence artificielle est "réellement" intelligente ou non (test de Turing ou autres tests similaires). La conscience, elle, semble échapper à toute analyse directe ou indirecte. Il n'existe pas de "test de conscience" qui déterminerait si une "conscience artificielle" est vraiment consciente ou non. C'est un phénomène subjectif, qu'on peut tout au plus tenter de mettre en corrélation avec des observations objectives. Loin d'avoir réussi, c'est ce qu'on tenté de faire Roger Penrose et Stuart Hameroff, avec leur théorie des microtubules. Je ne suis pas familier avec le point de vue de Hameroff, mais Penrose semble avoir cédé à la tentation du mysticisme quantique (la physique quantique semblant suffisamment "magique" pour expliquer un phénomène tel que la conscience). Au final, il me semble illusoire de pouvoir lier un jour de manière intuitive (donc satisfaisante) un phénomène éminemment subjectif avec des observations objectives. Il est même possible que la conscience soit un concept qui n'ait pas de sens d'un point de vue scientifique. J'espère toutefois me tromper, car le phénomène de conscience sous-tend celui de bien-être et est donc à la base de tout système moral.
Je crois que le libre arbitre est une illusion.
Nous vivons dans un monde déterministe, c'est-à-dire gouverné par la nécessité. Le futur ne dépend que de l'état actuel de l'univers et des lois qui le régissent. Au moment de faire un choix, nous avons l'impression d'être complètement libres et de pouvoir "changer" le futur, mais nos cerveaux, nos consciences, font en réalité partie intégrante d'une séquence/chaîne d'événements complètement nécessaires qui remontent jusqu'au début de l'univers. Rien ne contredit ce déterminisme plus logique que physique. Ni la physique quantique, ni l'existence d'univers parallèles, ni même l'existence ou non de l'âme. En réalité, il existe deux grandes classes de libre arbitre : le "libertarianisme" métaphysique et le compatibilisme. La première revient plus ou moins à avoir une position dualiste concernant l'esprit, ce que j'exclus. La seconde revient à "changer de sujet", comme l'exprime Sam Harris dans Free Will. Cela revient un peu à prendre une position panthéiste et déclarer que Dieu existe. Ce qui mène à la position erronée, par exemple, qu'Einstein n'était pas athée (ou tout du moins agnostique), mais croyant. Au final, cela revient donc à jouer avec les mots.
Je crois que l'être humain produira une intelligence artificielle égale, puis supérieure à la sienne dans la première moitié du vingt et unième siècle.
Je crois que cet événement produira alors une "explosion d'intelligence" ou singularité technologique, telle que décrite par Ray Kurzweil et bien d'autres. Je me situe plutôt du côté connexionisme du débat computationnalisme vs connexionisme, mais je suis loin d'être convaincu que ces deux points de vue sont nécessairement incompatibles. J'ai tendance à croire qu'une intelligence artificielle forte est possible, mais le lien entre intelligence et conscience n'est pour moi ni clair ni automatique, à savoir qu'elles ne sont selon moi par forcément corrélées : il peut y avoir intelligence sans conscience et, peut-être, conscience sans intelligence. De même, le concept de mind uploading reste pour moi quelque chose de très probable, mais, à nouveau, confus. Je n'ai pas encore fait le tour des paradoxes apparents que ces idées entraînent. Enfin, je pense que pour créer une intelligence artificielle équivalente à celle des humains, il est utile de suivre une approche mixte, d'une part en essayant de simuler le cerveau humain de la manière la plus détaillée possible (projets Human Brain Project et BRAIN Initiative) et, d'autre part, en affinant les méthodes issues du domaine de l'intelligence artificielle (réseaux de neurones artificiels, deep learning, etc.).
Je crois en la nécessité de débattre et de remettre en question ce que pensent/croient les gens.
Le discours selon lequel les gens doivent pouvoir penser "ce qu'ils veulent" et qu'il faut respecter a priori ce que pensent ou croient les gens est très répandu. Ma position n'est pas qu'il faut "interdire" aux gens de penser ce qu'ils pensent, mais qu'il est indispensable de soumettre toute idée à l'esprit critique, y compris (et surtout) les idées politiques ou religieuses. Il faut également distinguer le respect que l'on porte à une personne et celui que l'on porte à une idée : il est parfaitement possible de respecter une personne tout en étant en désaccord total avec elle sur une opinion. Enfin, l'idée selon laquelle ce que les gens pensent/croient importe peu est selon moi erronée. Elle aurait peut-être un certain mérite si nous vivions tous complètement isolés, mais la réalité est que nous vivons en société, que les idées circulent de plus en plus facilement (grâce, essentiellement, à internet) et que ces idées ont bel et bien un effet réel sur les gens (démocratie, droit de vote, etc.). Il n'y a donc non seulement rien d'intégriste à critiquer les superstitions ou les croyances les plus personnelles des gens, mais c'est un processus essentiel pour que nos sociétés progressent.
Je crois en la nécessité de la philosophie.
La philosophie a également un rôle à jouer dans notre quête de compréhension de la réalité dans laquelle nous vivons, mais c'est un rôle plus spéculatif, plus exploratoire, encore moins définitif que celui de la science. Comme le résume Daniel Miessler, en simplifiant les choses presque à l'extrême, la philosophie permet de déterminer la nature de la réalité en y réfléchissant et la science, en la testant. Bien des thèmes (morale, libre arbitre, conscience, effet placebo, etc.) ne peuvent pour l'instant pas être totalement abordés en utilisant nos seules connaissances scientifiques. Il y a donc une complémentarité entre ces deux moyens d'accéder à la connaissance, mais la limite entre les deux est floue. Je rejoins ici Sam Harris : "il n'y a pas de frontière claire entre la (bonne) philosophie et la science" ("There is no clear line between (good) philosophy and science."). Car, comme il y a une "bonne" et une "mauvaise" science, il y a aussi une "bonne" et une "mauvaise" philosophie, que dénonce Paul Graham : la "mauvaise" philosophie serait celle qui se laisserait prendre au piège de la définition des mots, à celui des idées vagues et confuses mais provoquant néanmoins une certaine fascination. Je citerai encore Bertrand Russell, pour qui, "aussi tôt qu'une connaissance certaine concernant un sujet devient possible, ce sujet cesse d'être appelé philosophie et devient une science à part" ("as soon as definite knowledge concerning any subject becomes possible, this subject ceases to be called philosophy, and becomes a separate science"), ainsi que Sam Harris : "Les idées importent - et la philosophie est l'art d'y penser rigoureusement" ("Ideas matter—and philosophy is the art of thinking about them rigorously").
Je crois en la nécessité de l'art.
J'ai une définition très large de ce qu'est l'art : moyen d'explorer ce qu'est le réel ou ce qu'il n'est justement pas, porteur d'un message clair ou, au contraire, ambigu, voire vide de sens, moyen d'atteindre la beauté ou d'évoquer en nous les sentiments les plus négatifs, rendant notre quotidien plus facile à vivre ou hantant nos nuits, ce qui me semble certain, c'est que, comme la philosophie a un rôle complémentaire, spéculatif, par rapport à la science, l'art a un rôle également complémentaire par rapport à la pensée rationnelle. Pour moi, l'art joue le rôle de défouloir : il est le (seul) lieu où l'irrationnel peut encore s'exprimer librement, sans que cela ne porte à conséquence. En ce sens, l'art est absolument essentiel. Comme Steven Pinker, je pense que la science peut aussi influencer positivement l'art. D'ailleurs, à terme, l'intelligence artificielle mènera forcément à ce que l'on pourrait appeler "l'art artificiel". La limite entre art et science deviendra alors difficile à définir.
Je crois que le but de tout système moral devrait être d'augmenter le bien-être et diminuer la souffrance des êtres conscients.
J'adhère ici principalement aux idées de Bertrand Russel (voir son essai What I Believe et le concept de good life, prônant compassion et raison) et de Sam Harris (voir son livre The Moral Landscape, mais aussi son "Moral Landscape Challenge", qui résume bien sa position). Ces idées sont également résumées succinctement par Daniel Miessler dans son profil. Ma position par rapport à la morale est une position utilitariste et donc conséquentialiste. Les principes de base de cette position (augmenter le bien-être, diminuer la souffrance) sont relativement simples à énoncer, mais ils peuvent être complexes à appliquer dans la pratique. La détermination du bien-être d'un individu est un sujet déjà épineux. Parle-t-on du bien-être "instantané" ou à long terme ? Une personne est-elle capable de déterminer aisément son propre bien-être ? Si on en croit le livre Stumbling on Happiness de Daniel Gilbert, c'est loin d'être le cas. Et si le cas d'un seul individu est déjà problématique, celui d'un groupe d'individus l'est encore plus. Comment concilier le bien-être de deux individus ? De mille individus ? De sept milliards d'individus ? Ce sont des questions difficiles. Ce qui est certain, toutefois, c'est que bien-être et souffrance prennent leur racine dans le cerveau et que, par conséquent, seule une approche rationnelle et scientifiques peuvent éclairer la morale. De là, je rejette tout système moral déontologique et, en particulier, religieux (donc basé sur des divinités inexistantes et des superstitions).
Je crois que la vie des êtres humains, en particulier, et des animaux disposant d'un système nerveux, en général, doit être préservée autant que faire se peut.
Note : j'utilise ici le terme "animal" dans son sens biologique, le règne animal comprenant donc les êtres humains. Mon raisonnement prend pour point de départ l'approche d'Albert Camus, présentée dans Le Mythe de Sisyphe. Dans un monde absurde (sans dieu, sans âme, sans vie éternelle, sans libre arbitre, où les choses n'ont pas de sens intrinsèque, où les gènes survivent mais les individus meurent, etc.), il y a trois voies possibles : le suicide (physique), le suicide philosophique (i.e. la religion) et la révolte. Comme Camus, j'opte pour la révolte. Ce rejet du suicide revient à déclarer que la vie a une valeur, qu'elle vaut la peine d'être vécue. Mais une fois cette "révolte" déclarée, où placer la frontière entre les vies qui ont une valeur et celles qui n'en ont pas ou qui n'en ont qu'indirectement ? La notion selon laquelle il est difficile de donner un sens à sa vie sans en accorder à celle des autres me semble fondamentale (voir "The Importance of the Afterlife. Seriously."). Mais je n'arrive pas à concevoir qu'on puisse limiter ce raisonnement aux êtres humains seuls. Il doit y avoir un critère plus général. L'utilité effective ou potentielle d'un individu pour la société ? Je ne crois pas. Cela justifierait l'euthanasie à tout-va (des personnes mentalement handicapées, etc.). Non, il y a un autre critère déterminant, plus "élégant" selon moi : la conscience. Or, jusqu'à preuve du contraire, l'existence d'un système nerveux est une condition nécessaire, en tout cas dans la nature, à l'existence de la conscience, sans laquelle il ne peut y avoir ni bien-être ni souffrance. Il découle de cette approche que je n'accorde pas de valeur particulière à la vie des végétaux ou des animaux sans système nerveux (éponges, etc.), en dehors de l'impact que ces vies peuvent avoir sur celles des animaux sentients dont nous faisons partie.
Je crois qu'il est immoral de tuer des animaux pour les manger ou, plus généralement, de les exploiter pour notre plaisir.
Cette position est en quelque sorte un corollaire de ma position sur la valeur de la vie humaine et de celle des animaux disposant d'un système nerveux. Les questions morales ne peuvent s'arrêter aux êtres humains seuls et doivent s'appliquer à tous les êtres doués de conscience. De là découle le fait que je suis végétarien depuis 1997 et que je réfléchis régulièrement à des moyens de diminuer ma consommation de produits animaux (lait, oeufs, etc.), dont la production est également liée à des maltraitances ou des mises à mort. Mon végétarisme me définit profondément et j'aurais de la peine à m'imaginer consommer à nouveau de la chaire animale à l'avenir. J'ai toutefois de la peine à être aussi "militant" dans ce domaine que dans d'autres qui me tiennent aussi à coeur (athéisme, défense de la raison et de la science, etc.), en grande partie parce qu'il s'agit d'une position morale, relativement subtile (elle nécessite de reconnaître l'existence d'une conscience chez les animaux, par exemple) et, donc, plus difficile à expliquer. Selon moi, l'argument moral est d'ailleurs voué à l'échec. Des arguments plus pragmatiques pourraient être mis en avant, mais ils ont tous leurs faiblesses : l'impact environnemental de la viande (mais la consommation de viande est un peu "noyée dans la masse", par rapport aux sujets généralement traités par les médias, comme le pétrole, le nucléaire, le recyclage, les transports publics, etc.), le coût relativement élevé de la viande (mais l'agriculture locale, biologique et/ou équitable n'est pas bon marché non plus), la santé (mais je suis loin d'être persuadé que le végétarisme à lui seul est fondamentalement meilleur pour la santé), etc. Je suis donc de plus en plus convaincu que la véritable solution à ce problème moral est la viande artificielle (ainsi que, plus généralement, le cuir artificiel, le lait artificiel, les oeufs artificiels, etc. - et j'entends par là des reproductions aussi fidèles que possible, chimiquement, des produits de base, pas de substituts à base de soja, tofu, légumes ou autres).
Je crois que la majorité des médecines alternatives ne "marchent" pas.
Cela inclut en particulier l'homéopathie et l'acupuncture, mes "cibles" favorites, mais il existe des centaines de médecines alternatives, la plupart très farfelues et dénuées de tout fondement scientifique. Evidemment, il faut déjà s'entendre sur le sens du verbe "marcher", dans ce contexte, et cela pose une première difficulté. En effet, je pense que la plupart des gens qui pensent que les médecines alternatives fonctionnent sont victimes d'une erreur de raisonnement type cum hoc ergo propter hoc. Autrement dit, ils prennent une corrélation pour un lien de cause à effet, alors qu'avec ou sans traitement, les symptômes qu'ils cherchent à "traiter" disparaîtraient très probablement tout seuls (le corps agissant naturellement sans aide extérieure). Un autre phénomène donnant l'illusion que les médecines alternatives marchent, à mon avis très surestimé, est l'effet placebo. Contrairement à ce que l'on pourrait penser, l'effet placebo n'agit réellement que sur quelques symptômes très limités (douleur, anxiété, dépression, etc.). L'effet placebo n'est en réalité que l'expression des espoirs que place un patient dans son traitement (ou de ses craintes, d'ailleurs). Il s'agit d'un effet superficiel. Au mieux, il fait oublier au patient ses "petits bobos". Au pire, il peut cacher des problèmes plus graves. Car il ne faut pas oublier que les médecines alternatives peuvent être dangereuses, voire tuer, par la confusion qu'elles engendrent dans un domaine, celui de la santé, qui n'a définitivement pas besoin de plus de complexité et d'idées erronées. Ben Goldacre, à qui j'aime bien me référer lorsque l'on parle de santé, explique bien dans son livre Bad Science que l'on peut parfaitement critiquer la mauvaise science (qui inclut les médecines alternatives) tout en critiquant également le système de santé classique et, en particulier, l'industrie pharmaceutique, à laquelle on peut reprocher pas mal de choses. Cela n'enlève en rien les mérites d'une médecine fondée sur les faits et non sur les supersitions et la paresse intellectuelle.

2 comments:

François Fellay said...

Je ne partage, à quelques éléments près, aucune de tes croyances mais je salue la démarche de les formuler avec grande intelligence et clarté. Inspirant.

Olivier Bruchez said...

Merci pour le compliment. Je ne sais pas en quoi nos points de vue divergent, comme nous n'en avons jamais discuté. Je dirais qu'une des choses les plus importantes, dans la vie, c'est de savoir ce que l'on pense et, surtout, pourquoi on le pense. Ce dernier point permet de s'expliquer, mais aussi de changer d'avis, si nécessaire. C'est quelque chose qui est utile non seulement en philosophie, mais aussi dans la vie de tous les jours, en politique, etc.